Aller au contenu principal

Les prix des matériaux de construction continuent d'augmenter, aussi à cause de la guerre en Ukraine

Les prix de matériaux de construction continuent à grimper. Depuis début janvier, les prix des matériaux de construction auraient augmenté jusqu’à 12 %, selon une enquête de la Confédération Construction auprès de 210 entreprises. En outre, 95% des entreprises de construction s'attendent à une poursuite de ces augmentations ces prochains mois, à la suite de la guerre en Ukraine, notamment pour les produits d’acier. C’est pourquoi la Confédération Construction suggère aux entrepreneurs et installateurs de travailler avec une formule de révision ou des prix journaliers. De plus, 7 entreprises de construction sur 10 remarquent une détérioration des délais de livraison depuis le début de cette année, et 83 % pensent que cette situation va encore se dégrader ces prochains mois. Jusqu'à présent, 11 % des entrepreneurs et installateurs qui travaillent avec des ouvriers détachés ukrainiens ont vu un ou plusieurs de leurs collaborateurs retourner dans leur pays d'origine. « 4 entreprises de construction sur 10 sont prêtes à engager des réfugiés ukrainiens aux conditions belges, même temporairement », informe Niko Demeester, Administrateur délégué de la Confédération Construction.

L'augmentation du prix des matériaux de construction reste une mauvaise nouvelle. Depuis début janvier 2022, 92 % des entreprises de construction constatent des augmentations de prix : 52 % parlent d'augmentations de 10 % et plus. Elles concernent surtout l'acier, le bois, les matériaux d'isolation et les métaux non ferreux et, le moins, les produits en verre, les matériaux d'infrastructure, les briques et les tuiles. Avec la guerre en Ukraine, 95 % des entrepreneurs s'attendent à des nouvelles augmentations durant ces prochains mois, surtout pour les produits d’acier.

L'augmentation des prix des matériaux sont supportés dans la moitié des cas par l'entreprise de construction, ce qui pèse sur la rentabilité des entreprises. Dans l’autre moitié des cas, les augmentations sont imputées au client, mais plus souvent seulement partiellement (29 %) que complètement (18 %). Le contrat inclut alors le plus souvent une formule de révision ou un prix journalier, ce qui en ces temps de grosses fluctuations imprévisibles des prix, est assurément la meilleure façon de conclure un contrat équilibré.

72 % des entreprises constatent également une dégradation des délais de livraison, selon l'enquête. Cela concerne surtout les matériaux d'installation, comme les briques et les tuiles, ainsi que les produits d'acier. Là aussi, 83 % des entrepreneurs s'attendent à une aggravation de la situation à la suite de la guerre en Ukraine, surtout pour les produits d’acier.

Fin 2021, nous comptions 2500 travailleurs détachés ukrainiens dans le secteur de la construction en Belgique. 11 % des entrepreneurs qui travaillent avec des ouvriers détachés ukrainiens signalent que certains collaborateurs sont retournés dans leur pays d'origine. Il n'est donc pas encore question d'un exode massif, mais nous comprenons naturellement les Ukrainiens qui souhaitent partir défendre leur pays. D'un autre côté, 40 % des entreprises de construction sont prêtes à employer des réfugiés ukrainiens, même si ce n'est que sur une base temporaire. « Bien sûr, la première chose à faire maintenant est d’accueillir et de loger correctement ces réfugiés de guerre, mais s'ils veulent ensuite travailler, ils sont absolument les bienvenus dans le secteur de la construction », assure Niko Demeester, CEO de la Confédération Construction.